بعضی وقتها از آلمانیهایی که میبینم، میپرسم: آهنگ رومینیگه را به یاد میآورید؟ آنها میگویند بله، آهنگ
آلمان- انگلستان. آغاز راه نسل دههی 80. صفآرایی در ومبلی. نیمهی اول بازی متعادلی است. شبیه بازی سه ماه قبل در سانتیاگو برنابئو. مساوی 0-0 در جام جهانی 1982. دقیقهی 73، حملهی طوفانی آلمان شکل میگیرد....
حرکت متیوس در مرکز میدان. انفجاری و سریع. مثلث متیوس، لیتبارسکی و رومینیگه. رومینیگه در مقابل دروازه صاحب توپ میشود. تک به تک با پیتر شیلتون. مهار توپ. یک گام حرکت به جلو. فریب پیتر شیلتون. هنرمندانه. یک ضربهی آرام. چیپ. ظریف و دقیق. عبور توپ از بالای پیتر شیلتون و گل اول بازی. 10 دقیقه بعدبا ارسال لیتبارسکی، رومینیگه گل دوم را میزند. 2-0. گل تونی وودکاک، فایدهای برای انگلیسیها ندارد. برد 2-1 آلمان. درخشش رومینیگه اما داستان دیگری دارد. تاثیر گل زیبای اول، فراتر از یک بازی دوستانه در ومبلی است. تاثیر بر قلبها. الن و دنیس ویتل، زوج خوانندهی پاپ بریتانیایی تماشاگر جادوی رومینیگه هستند...
من آن بازی را از تلویزیون دیدم. رومینیگه گل فوقالعادهای زد." از آن گلهایی که انتظارش را نداری. صدای گزارشگر را به یاد دارم که گفت: کارل هاینتس رومینیگه؛ عجب بازیکنی... بله من طرفدار انگلیس بودم. اما شما نمیتوانید همه چیز را برای خودتان کنید. خیلیها میگفتند که رومینیگه بازیکن خوبیست. اما من.... کمی دیوانه هستم. فقط من بودم که به او میگفتم
Sexy knees
! من و همسرم، یک سال بعد از خواندن آهنگ برای رومینیگه، او را دوسلدورف ملاقات کردیم
. او بسیار محترم و مهربان بود و بعد از گوش دادن آهنگ با" تواضع به ما گفت که فکر نمیکند زیاد هم اینطور باشد... به هر حال وقتی رومینیگه در اینترمیلان بازی میکرد، ایتالیایی هم قبل از شروع بازی، برایش آهنگ را میخواندند....
Over in West Germany,
There's a football playe, With sexy knees
With sexy knees? With sexy knees!,
Talking 'bout a man with sexy knees
Karl-Heinz Rummenigge
What a man, Rummenigge, Rummenigge, I'm a fan
Karl-Heinz Rummenigge, He's so strong, Rummenigge. Rummenigge, All night long
Rummenigge, Rummenigge, All night long.
He's so tall, He's so blond, Two long legs, But all beyond, Karl-Heinz Rummenigge
First he traps the ball, And then, Karl-Heinnz Rummenigge, Puts it in, Puts it in, Puts it in, Karl-Heinz Rummenigge puts it in
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Dansquel contexte as-tuapprisque tuparticiperais à laCoupe duMonde ?
De 1996 où j’ai été sélectionné pour la première fois jusqu’en 1998,j’ai joué tous les matchs.Malgré tout,je n’étais pas sûr de participer à la Coupe du Monde,parce que je n’étais pas un titulaire.Même si je faisais de bonnes saisons avec l’AS Roma qui était à l’époque dans le meilleur championnat du monde,la Serie A,j’avais toujours un doute. On n’est jamais sûr de soi,j’étais d’abord dans le groupe élargi et puis malheureusement certains de nos potes ont dû partir.Quand le groupe définitif est sorti,j’étais soulagé et fier de faire partie de ce groupe et de me dire que je pouvais apporter quelque chose.
Comment as-tuvéculamise à l’écart de tes «potes » ?
La vie est faite de choix.Même si c’est vrai qu’à l’époque,on était encore jeunes,ça fait partie de notre métier d’être sous pression.Celle des journalistes,des proches,des choix des entraîneurs.Alors oui,évidemment,on était tristes de les voir partir mais bon,on était là pour un défi bien plus grand que l’amitié,on était là pour essayer d’offrir une Coupe du Monde à la France.
Certainsdisent que laCoupe duMonde s’est jouée lorsdu stage àTignes, c’est vrai ?
Ce stage à la montagne,c’est vraiment ce qui a cimenté le groupe France.On a pris du bon temps :profiter,s’amuser jouer aux cartes et apprendre à se connaître.En plus,il y avait tout le monde.Il y avait les cadors comme Zidane, le meilleur et dont tout le monde savait à quel point il était essentiel si on voulait aller au bout.Mais aussi Blanc, Deschamps,Thuram… Ce stage nous a permis de nous unir. C’est facile de dire que ça a fonctionné parce qu’on a gagné, mais ça reste un excellent souvenir parce qu’on est sortis ensemble,on a bien mangé,on a skié,on a bu… C’était vraiment génial.
De l’extérieur, ona l’impressionque vous étiezune bande de potes encolo et que vous aviez envie de gagner chaque match pour rester ensemble ?
Colo peut être pas quand même (rires). Notre objectif, c’était d’aller soulever la Coupe du Monde.Mais,c’est vrai qu’il y avait ce côté bande de potes.Alors,évidemment,on avait tous des affinités différentes les uns des autres,mais c’est exact,on ne voulait vraiment pas que ça se finisse.Ça a très bien marché et ça a duré presque 4 ans.C’était une équipe très forte en terme d’individualités,mais la vraie force,c’est qu’on était en plus une bande de déconneurs et de copains.Il ne faut pas oublier qu’au départ,on était seuls contre tous.Aimé Jacquet était très critiqué,mon ami Dugarry aussi,tout comme d’autres joueurs.Donc au début de la Coupe du Monde,on s’est regroupés,on s’est serrés les coudes.Mais très vite,on a senti la ferveur du public et ça nous a fait du bien.
Ilparaît que c’est toiqui as été le premier àmettre « I Will survive »dans le vestiaire, c’est vrai ?
(Rires) Oui,c’est parti de moi,ce n’est pas un mythe.La première fois,c’était à l’entraînement en fait.On faisait un « toro ». Comme j’étais très fort techniquement,je n’allais jamais au milieu,mais je charriais toujours ceux qui y étaient. Et on chantait « La-la-la-la » aux joueurs du milieu parce qu’ils n’arrivaient pas à attraper le ballon.C’est resté et après le premier match,je crois que c’est Deschamps qui est parti mettre la chanson et ça nous a ensuite accompagnés pendant toute la compétition.Cette chanson a fini pas représenter beaucoup de choses,c’était la bande originale de notre voyage.À chaque fois qu’on l’entendait, ça voulait dire qu’on avait gagné.En revanche,ce n’était pas une question de superstition comme certains l’ont dit. —,
Si tu n’es pas superstitieux, tu es en tout cas un peu marabout puisque tu avais annoncé que Di Baggio raterait son penalty…
Je jouais avec lui et je savais qu’il les tirait forts et souvent dans l’axe.Je dois avouer que même si c’était mon ami,je priais pour qu’il tire fort dans l’axe et qu’elle tape la barre ou s’envole.À chaque fois que le vois,parce que je continue à jouer au tennis régulièrement avec lui,je le chambre et je lui dis : « Tu es aussi un peu champion du monde avec nous ». Je le taquine,mais c’est vrai que pour lui c’est une immense douleur.
C’est comment l’aprèsCoupe duMonde ? Onarrive àpasser à autre chose ?
Je suis resté sur un petit nuage de la finale jusqu’à ma retraite de footballeur (rires). Dans le milieu du football, c’est vraiment un titre prestigieux,il y a très peu de champions du monde.On a beau être quelques milliards d’entraîneurs à donner constamment notre avis,des champions du monde il doit y en avoir 500.Jusqu’au jour ou j’ai arrêté,on m’a toujours collé cette étiquette de champion du monde et je l’ai portée avec fierté